Plus de la moitié de la population – 2,8 millions sur un total de 4,9 millions – dépend de l’aide humanitaire et environ 17 millions se trouvent dans une situation d’extrême précarité.
Dans ce contexte de crise, COOPI protège les plus vulnérables : les personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI), les survivants à la violence basée sur le genre, les communautés touchées par la persécution et le harcèlement des groupes armés.
COOPI continue de promouvoir la sécurité alimentaire, en distribuant des aliments et des semences et en formant les agriculteurs et les éleveurs à des techniques de production améliorées, dans une vision de développement rural communautaire. COOPI construit des écoles et renforce les capacités des enseignants et des autorités locales par la formation et la sensibilisation. Elle apporte un soutien psychosocial aux survivants de la violence et mène des activités de surveillance de la protection, de cohésion sociale et de gestion dans plusieurs sites de réfugiés et de personnes déplacées dans le pays.
Depuis 2012, COOPI intervient au Niger pour faire face à plusieurs urgences dans le pays : la crise du lac Tchad dans la région de Diffa, causée par Boko Haram, la crise dans la zone frontalière nord avec le Burkina Faso et le Mali (Liptako Gourma) et, depuis 2018, la nouvelle crise dans la zone de Maradi provoquée par des violences extrêmes.
Actuellement, on estime à 549 000 le nombre de personnes déplacées au Niger, dont 264 000 personnes déplacées internes (PDI), 250 000 réfugiés principalement du Nigeria et du Mali, en plus de 35 445 Nigériens rentrant au Niger en raison de l’insécurité ambiante (source HRP, OCHA 2021). Les régions accueillant le plus grand nombre de déplacés sont Tillabéri (38%), Diffa (26%), Tahoua (15%), Niamey (15%) et Maradi (6%).
Le Niger dispose de structures de protection faibles et de services de base inefficaces pour sa population, dont la majorité se trouve en milieu rural, et par conséquent manque de capacités et de moyens pour répondre à ces crises. Face à ces urgences majeures, COOPI intervient dans la région de Diffa avec des actions de protection, d’éducation d’urgence, de soutien psychosocial et de santé mentale en collaboration avec des partenaires institutionnels tels que les Directions régionales de la protection, de l’éducation et de la santé. Appliquant les mêmes procédures, COOPI mène également des activités dans la partie nord du pays, Tillabéri et Tahoua, avec des interventions dans les secteurs de la nutrition et de la santé, à travers le Mécanisme de Réponse Rapide (RRM). Dans la zone de Maradi, elle travaille dans les secteurs de la santé mentale et du soutien psychosocial, ainsi que dans ceux de la santé primaire et de la nutrition.
Le travail de COOPI au Niger est en développement continu et vise à soutenir les membres les plus vulnérables des populations bénéficiaires, tels que les femmes, les enfants et les personnes handicapées.