Dans les années 1980, une famine en Afrique de l’Est fait des ravages parmi la population. Les familles n’ont plus de céréales, plus de vaches qui donnent du lait. Des images d’enfants affamés avec des ventres gonflés et des mouches sur le visage envahissent tous les salons.
Trois jeunes vétérinaires belges sont impressionnés par cette injustice, et ils ne baissent pas les bras. Ils veulent mettre leur expertise au service d’un monde meilleur, un monde où il n’y a pas de place pour la faim et la pauvreté. Ils impliquent d’autres vétérinaires dans leur histoire.
Ils se sont réunis dans la Veeartsenstraat à Anderlecht. En 1985, ils ont fondé Vétérinaires Sans Frontières. Ils s’inspirent de leurs confrères français, qui ont fondé Vétérinaires Sans Frontières à Lyon deux ans plus tôt. L’un des vétérinaires belges part pour l’Equateur, où il prend en charge un tout premier vétérinaire local pour la toute jeune organisation.
Vétérinaires Sans Frontières monte en puissance après quelques années. Le Soudan est déchiré par la guerre civile. Des familles souffrent de la violence, n’ont plus de nourriture et leurs vaches meurent de la peste bovine. « Si nos animaux meurent, nos enfants n’ont plus d’avenir », disent-ils. Tant que leurs vaches meurent, ils ne veulent pas que leurs enfants soient vaccinés contre la polio. Seuls les vétérinaires peuvent résoudre leur problème.
Par exemple, Vétérinaires Sans Frontières pose pour la première fois le pied sur le sol africain, afin d’utiliser son expertise vétérinaire pour sauver des animaux et des personnes. Nous formons des soigneurs locaux et vaccinons les troupeaux, notre cœur de métier à ce jour. Nous pénétrons dans les villages les plus éloignés, dans des coins où personne d’autre ne vient. Notre courage est récompensé, car avec du sang, de la sueur et des larmes, nous aidons à débarrasser le monde de la peste bovine.
Aujourd’hui encore, nous continuons à lutter sans relâche contre les maladies animales en Afrique pour offrir aux familles un avenir meilleur, sans faim ni pauvreté.
